Poète et écrivaine catalane. Elle était la deuxième de huit frères et sœurs, et à l'âge de cinq ans, elle a subi une crise de polio qui lui laisse une jambe faible. Pendant son enfance, elle a vécu entre Gérone, Olot et Cassà de la Selva. En 1925, toute la famille est retournée à Gérone et Maria a commencé à étudier aux Carmélites. Au début des années trente, elle s'est installée à Barcelone, chez un oncle, pour apprendre à fabriquer des chapeaux. Mais les événements politiques ont précipité son retour à Gérone où elle a travaillé comme couturière. La Guerre Civile espagnole a provoqué quelques changements à la famille, avec quelques frères qui sont allés au front et son père en prison pendant six mois parce qu’il était « missaire ». Après la guerre, Maria a souffert de nombreux problèmes de santé, puis elle a décidé de déménager à Madrid, où elle a fait des études de journalisme, entre autres. De retour à Gérone, elle a rouvert son atelier de couture et a commencé à écrire. Elle a déménagé à nouveau à Barcelone et dans son studio sous le régime de Franco, elle a fait des conférences clandestines. Elle a voyagé en l'Europe et s'est installée à Blanes, mais a également déménagé à deux reprises aux États-Unis où elle s’est convertie à la foi mormone, qu'elle abandonnera plus tard. Elle est retournée en Catalogne, d'abord à l'Espluga de Francolí, où elle enseignait l'anglais, puis à Blanes, où elle est décédée à l'âge de quatre-vingt-dix ans.

Elle a fait partie de l'équipe initiatrice du magazine Presència de Girona. Son travail a été récompensé lors des Jeux Floraux, mais le plus important a été celui de 1959, pendant lequel elle a remporté la fleur naturelle des Jeux Floraux de l’exile qui ont eu lieu à Paris.