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Isabel Vilà Pujol

Calonge 1843 - Sabadell 1896

Année d’approbation : 1995

Aire : 12.255 m2

Emplacement : Santa Eugènia, 17006

Isabel Vilà Pujol a été républicaine, elle a lutté en faveur des droits des travailleurs. Elle a été considérée comme la première syndicaliste catalane. Elle était la troisième de cinq enfants. Dans les années cinquante sa famille a dû partir pour des problèmes économiques à Llagostera, centre de l’industrie du liège. Son père, qui était ouvrier du liège, est décédé et elle, qui ne savait ni lire ni écrire, a consacré sa jeunesse à travailler, soigner des malades et à étudier pour devenir maîtresse ce qui lui a permis d’entrer en contact avec les cercles républicains.

Les conditions de vie et de travail dans la zone industrielle étaient vraiment abusives. À la moitié du XIX siècle, la classe ouvrière avait une espérance de vie d’environ quarante-huit ans alors que les prêtres et les moines avaient une espérance de soixante-quatre ans de moyenne. Le droit de grève n’était pas reconnu, ni celui de réunion. Le patron pouvait licencier sans aucune explication ni indemnité. Les femmes touchaient la moitié du salaire par rapport aux hommes. Les enfants des employés travaillaient dès l’âge de 6 ans dans les usines et touchaient uniquement huit ou dix rals (0’01€ environ). La nourriture était insuffisante et les conditions de travail dans les ateliers humides où des matières toxiques étaient manipulées très souvent, accéléraient les maladies et les accidents du travail.

La Révolution de 1868 a éclaté quand elle avait vingt-cinq ans. Les républicains voulaient utiliser les armes et même si elle s’y opposait, elle a soutenu la préparation de tout l’équipement sanitaire. Les fédéraux se sont réunis à La Bisbal pour aller ensemble à Gérone. Ils sont passés par Calonge où il y a eu le célèbre Feu de La Bisbal. C’est ici qu’elle a soigné les blessés et elle n’a pas voulu partir sans s’occuper du dernier blessé, son oncle.

Elle était connue sous le nom d’Isabelle Cinq heures du fait d’avoir revendiqué la journée de travail de cinq heures pour les petits garçons de moins de treize ans et pour les petites filles de moins de quatorze ans, de huit heures pour les garçons de moins de quinze ans et pour les filles de moins de dix-sept ans.  Elle était considérée comme une personne exemplaire du fait d’avoir participé à la campagne Fora Quintes, d’avoir réussi à créer une bibliothèque pour les ouvriers à Llagostera et d’avoir réussi à accepter la journée du travail de cinq heures pour les mineurs qui travaillaient dans les usines, etc. Elle a participé à créer l’Associació Internacional de Treballadors (AIT) dans le Bas Ampourdan et a créé la Federació Local de l’Associació Internacional de Treballadors  a Llagostera. (Fédération Locale de l’Association Internationale de Travailleurs).

En 1874, Le général Pavia a fait un coup d’état et il a interdit l’Internationale, ensuite, il s’est effectué un ordre de détention contre Vilà et elle s’est exilée à Carcassonne. Ici, elle est accueillie par une famille maçonne et a pu faire des études d’institutrice en même temps qu’elle enseignait le castillan. En 1880, elle est retournée en Catalogne pour se consacrer à l’enseignement. Elle a fondé une école à Barcelone. Plus tard, elle a été directrice dans une école de petites  filles de l’Institució Lliure d’Ensenyança à Sabadell, où elle est décédée. Elle a été considérée comme la première syndicaliste catalane.  Pere Caimó, politique de La Bisbal, et Carles Rahola ont exigé sa reconnaissance. On lui a rendu hommage et des villages catalans comme Calonge ou Sabadell ont des espaces publiques avec son nom.  Kim Planella a mis en scène un spectacle musical inspiré de sa vie.

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